Pendant que je planais tranquillement à la recherche de mon dîner dans les couloirs, mes oreilles se sont mises à siffler, un vacarme insoutenable de grincements métalliques et de voix qui piaillaient. Ça m'a obligé à faire un détour pour voir ce que c'était: quatre jeunes dans les galeries, chargés comme des mules et qui en plus n’arrêtaient pas de se plaindre : 

- "Ça pue, on voit pas à 2 mètres et en plus c’est casse-gueule cette boue là : aFFreux !" répète un garçon.

- "Si t’arrêtes pas de te plaindre crois-moi que je vais t’en faire un masque de cette boue !" ricane l’autre avant que tout le groupe ne se lance dans une bataille de boue en riant.

- "C’est peut-être bon pour la peau mais faudrait qu’on avance si on veut finir l’exploration" lança alors l'une des deux filles.

 

Alors je les vois se remettre en marche et arriver à notre colonie qui est située au plafond de la grande salle voûtée.

- "Ça y est !, s’exclame la fille avec les appareils en sortant une carte, on est au premier bassin de l’époque Napoléon III.

- On va pouvoir installer le camp ici pour la nuit et on explorera demain ?" propose l’autre fille pendant que les autres approuvent.

 

Toute la colonie a mal dormi cette nuit là (du jamais vu de mémoire de chauve-souris !) à cause de leurs tentes à déplier, du repas, du feu de camp pour le faire cuire et griller leurs chamallows comme des gosses et surtout du véritable conciliabule : 

- "Donc là, on est au premier des trois bassins du Second Empire, reprend la fille à la carte en montrant leur progression aux trois autres, demain on pourrait commencer à explorer cette zone, vous en pensez quoi ?

- Oui, répondent-ils d’une seule voix.

- Mais, coupe un des garçons, on pourrait se séparer aussi : deux partent en éclaireurs pour dégager la voie pendant que deux autres explorent cette salle et on se retrouve ici le soir pour débriefer ?

- Bonne idée, reprend la fille à la carte, mais de quel côté tu veux partir parce qu’il y a deux portes au fond de la salle et la carte donne seulement la disposition des salles, pas comment elles communiquent entre elles.

- Aucune idée, mais il faut bien commencer quelque part, alors on ira à gauche avec Gab, pendant que vous faites le tour de cette salle, on ira voir.

- Ça me semble être bien, répondit-elle pendant qu’ils acquiesçaient et se souhaitaient bonne nuit."

 

Je ne vous parle même pas des ronflements toute la nuit et du réveil bien trop matinal pour nous qu’a provoqué leur petit-déjeuner avant le départ :

- "Bon pendant que vous faites le tour de la salle on va aller voir ce qu’il y a derrière la porte de gauche du coup ! récapitule le premier binôme.

- Oui on se retrouve ce soir, faites gaffe ! répond l’autre binôme.

- Vous inquiétez pas, on a pas prévu de mourir ici, bonne journée ! lancent à la cantonade les deux éclaireurs."

​

Après cela, je les ai vu s'éloigner de leur coté tandis que nous nous avons essayé de partir à l'oppossé pour retrouver un peu de sérénité, je ne sais pas ce qu'il s'est passé après.